Nectaires et nectar

du Colza

La fleur de Colza possède 4 nectaires, insérés sur le réceptacle floral, au fond de la corolle. Ils sécrètent de 0,2 à 2 mg / j de nectar, liquide viqueux, collant, qui contient dissous dans l'eau, surtout des oses (glucose, fructose et saccharose) mais aussi des acides aminés, des acides organiques, des vitamines, des enzymes, des phosphates... Le nectar de Colza est particulièrement riche en glucose (et pauvre en sacchrose) dont la présence est facile à mettre en évidence par un test chromo-enzymatique (bandelettes). Il suffit d'écraser un peu les nectaires dans de l'eau distillée ou mieux, de prélever à la pipette la sécrétion à la surface de plusieurs nectaires actifs et de soumettre l'extrait ou le prélèvement au test glucose (voir ci-dessous).
Les oses sont directement ou indirectement d'origine photosynthétique. Les photoassimilats sont fournis par la sève élaborée qui transporte essentiellement du saccharose ou synthétisés sur place. Les cellules du parenchyme des nectaires participent activement à l'élaboration des solutés présents dans le nectar. Ainsi, dans le cas du Colza, une invertase transforme une grande partie du glucose livré par le phoème en glucose et fructose. La sécrétion est assurée, au niveau de l'épiderme, par des stomates (voir images ci-dessous) modifiés dont les cellules de garde ne peuvent plus régler l'ouverture de l'ostiole qui reste donc toujours ouvert.
Mise en évidence de la présence de glucose dans le nectar de Colza
Prélèvement de nectar à la pipette (délicat)
Goutte de nectar à la surface du nectaire
Observation des stomates par lesquels est exporté le nectar
Détail d'un stomate de l'épiderme d'un nectaire de Colza, vu de dessus. Repérer l'ostiole (toujours ouvert) et les 2 cellules de garde (stomatiques)
Stomates de l'épiderme d'un nectaire de Colza
Un stomate de l'épiderme d'un nectaire de Colza, vu de profil. La chambre sous-stomatique semble très réduite (absente),